J'ai aimé de tout temps travailler de mes mains, que ce soit les tissus, les papiers, les peintures et surtout la terre.

Pour mes sculptures, j'utilise du grès chamotté (ajout de grains de terre cuite ou de sable dans le grès au moment de la fabrication, afin de lui apporter solidité et plasticité).

 

Prendre une motte, la façonner, lui donner forme, l'animer, tout cela est pour moi un immense plaisir. Mes doigts s'agitent sur la terre et donnent forme à la vie...

Suivent ensuite les étapes nécessaires pour finaliser la sculpture (allègement des formes, premier séchage partiel, affinage et finition des volumes, lissage, séchage complet, cuisson dans un four électrique nécessitent plusieurs semaines), puis le moment magique où les œuvres se couvrent de couleurs.

Je les colore après cuisson avec une patine que je réalise avec des pigments naturels, ou par une oxydation métallique donnant à mes pièces l'aspect de métal rouillé, ou je les traite en Raku, technique japonaise ancestrale nécessitant une seconde cuisson.

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La femme et  l'Afrique sont mes principales sources d'inspiration, les deux se mêlant pour donner des femmes seules ou en groupes. "Africa nanas" qualifie bien la partie de ce travail inspiré par un épisode de ma vie passé au Rwanda. Il  se décompose en trois représentations :

- les "blablas", groupes de trois femmes ou plus,

- les "nanas", drapées dans leur allure princière,

- les "minois", souvent enturbannés.

 

Mais ce travail n'est pas le seul : d'autres sculptures, plus "classiques", le complètent.